Le 22/02/2021
Dimanche 25 octobre 2020. Les pics de Gar et Saillant en Haute Garonne en cette saison c'est l'assurance de voir de belles couleurs automnales en raison de la présence d'un immense massif forestier parfois dense mais très propre propice à des divagations vagabondes à qui aime arpenter ces lieux. Le Pic Saillant véritable forteresse visible depuis les rives de la Garonne, a fière allure, nous interrogeant et intriguant sur le chemin à suivre pour accéder à son sommet. Le départ se fit depuis les communes jumelées de Bezins-Garraux et plus précisément de Garraux. Un ancien chemin couvert de dalles était là pour notre entame du parcours un peu raide parfois mais très bien tracé. On se paya même le luxe d'un guide à quatre pattes au cas où le moindre doute s'installerait. Ensuite, un large sentier horizontal nous amena en direction de la fontaine de Garraux, source captée alimentant le village puis au niveau du ravin de Labo en changement de cap s'effectua pour emprunter un nouveau sentier. Mais quel sentier, tout simplement génial. Le génie de ceux qui l'ont tracé, amoureusement sans aucun doute, enlaçant les flancs sud sud-ouest du Pic Saillant permet de rejoindre le Pic du Prat Dessus dominant le Col de Matet d'une verticalité de 400m sous nos pieds. Les 650m de D+ sont passés comme une lettre à la poste sans le moindre effort, la moindre fatigue. La suite du parcours se fit sur un terrain à découvert sous d'imposantes falaises d'un coté et sur une vue plongeante de l'autre. L'accès au col séparant les 2 pics quant à lui se fit sur un terrain herbeux. Le Pic Saillant surmonté d'un calvaire permet d'avoir une large vue à 360° notamment sur la vallée de la Garonne amont et aval et cerise sur le gâteau sur les 3000 Luchonnais. Très bel endroit mais un peu venté où tout de même notre salle à manger fut installée. La digestion se fit sur les pentes voisines du Pic de Gar. L'heure du retour sonnait alors quoi de mieux qu'un sentier à Denis pour la descente, bien raide et se perdant au milieu des roches, cailloux, éboulis genre ballast pas très commode , pas très génial pour les chevilles mais pour le coup d'œil c'était plutôt bien. Plongeant entre les falaises de 2 pics où coups de cornes retentissaient pour rester maître de son territoire. De beaux spécimens d'Isards se jouant de la vericalité nous offraient un bien joli spectacle. Revenus sur un parcours plus conventionnel, le col de la Caube fut atteint. Restait plus qu'à se laisser guider au milieu de ces géants des forêts et d'écouter le silence qui nous entourait et enveloppait. Rendre conscient son inconscient, c'est construire son havre de paix au bon endroit. Quant à ceux qui ont bu l'eau de ce torrent vivront ils cent ans ? L'avenir nous le dira. Pour apprécier ces beaux paysages et couleurs : Roland, Fabienne, Marie Christine, Sophie, Marie Jo, Jean Marc, Marisa, Véronique ont accompagné Denis.