En ce lundi 1er janvier 2018, il fallait viser juste, les dernières larmes de Brian se faisaient encore entendre vers 4h du matin et il était prévu que Carmen nous prenne dans ses bras dès le début d'après midi. Parfait, c'est juste ce qu'il nous fallait comme créneau horaire puisque j'étais attendu pour 15 h chez ma belle mère pour le traditionnel repas du 1er de l'an.
Donc météo clémente, ciel dégagé et les premiers rayons de soleil commençaient à taquiner les sommets les plus hauts. Nous étions donc 9, Anne la petite nouvelle, Béatrice la blonde, Françoise la brune, Geneviève la doyenne, du moins je pense, Guy l'intrus, Isabelle la Basque, Jean Luc le Landais, Mireille la marcheuse aux 100 kms et moi même le petit Béarnais à prendre le départ depuis le joli village d'Osse en Aspe à 9h15 précise, l'horloge de l'église faisant foi.
Tout ce monde voulait rencontrer ces belles qui ne tardaient pas à se montrer la haut, descendant de leurs rochers. La randonnée commença gentiment, le chemin des jardins bordant le canal et son moulin finissant sur un lavoir ne représentait alors qu'un hors d'œuvre du goût de tout le monde. Ensuite, une petite route de montagne descendant du col de Bergout et son pont traversant le l'Arricq nous permîmes d'atteindre enfin ce sentier des chèvres qui allait être un véritable plat de résistance et être avalé en moins d'une heure. Armés de bâtons, 4 appuis pour ressembler à ces désirées, car il fallait bien ça sur ce sentier très étroit, très pentu et surplombant par endroit le village afin d'atteindre leur repère : le fameux rocher des chèvres. Mais celles ci avaient filé à l'anglaise, nous laissant leurs deux escarpements bien seul déjà battus par un vent modéré de sud. Une séance d'escalade qui aurait pu être évitée, fut quand même entreprise, certains d'entre nous ont du adopter la position de l'araignée, c'est à dire avec 8 prises au sol, pieds, genoux, coudes et mains à la montée et pour la descente sans les genoux mais avec les fesses. Mais toujours rien, allait on se faire poser un lapin par des chèvres ? Et du coté de la fontaine d'Abence non plus.
Donc, après cet exercice (certains on peut être découvert le lendemain quelques muscles douloureux dont ils soupçonnaient encore leurs existences) direction la cabane ruinée de Bence et ensuite la crête nous menant au Soum de Pirait. Devant la dernière difficulté, quelques voix s'élevaient "c'est encore loin", je pense que le manque de sommeil ou la boisson gazeuse prise la veille commençait à faire de l'effet ? Mais en 20 minutes, le sommet était atteint et nous pûmes déguster de délicieux breuvages à la couleur dorée provenant de la région de Vic Bilh et de Monein offerts par Guy et Françoise tout en admirant les sommets du Bergon et de l'Embarrère ainsi que les faces nord vertigineuses des Pic d'Era Pou, d'Anchet et de Ronglet couverts de neige prenant un air alpin.